Selon une étude publiée par la Barclays Bank le volume de dette dans le monde proposant un rendement négatif a atteint l’équivalent de 12 trilliards de dollars la semaine dernière, un montant tellement gigantesque que nous pensions qu’il était utile de donner ici une brève explication sur ce concept très paradoxal et instinctivement choquant. En effet, dans le cas d’une dette à taux négatif, et contrairement à un dette “classique”, c’est celui qui prête l’argent qui verse des intérêts à l’emprunteur.
Comme toujours, essayons d’aborder les concepts financiers avec une illustration concrète. Imaginons que votre voisin, que vous connaissez bien et avec qui vous entretenez des relations cordiales, vous demande de lui prêter de l’argent afin de lui permettre d’acheter sa maison. Si vous avez de l’épargne, vous pourriez être tenté de faire ce geste, et alors engager une discussion sur les conditions financières de ce prêt. Les caractéristiques principales sur lesquels vous devrez vous mettre d’accord seront alors :
Imaginons que votre voisin vous promet de vous rembourser dans 10 ans, et que vous êtes d’accord sur un versement annuel des intérêts, avec la possibilité pour vous de prendre possession de la maison en cas de non-paiement par le voisin, quel serait le juste taux d’intérêt pour ce prêt ?
Sans rentrer dans les détails de la maison ou de la santé financière et physique de votre voisin (qui vont influer sur sa capacité à payer les intérêts et de vous rembourser à l’échéance) et en regardant les taux des emprunts immobiliers proposés actuellement par les grandes banques, le taux de cet emprunt devrait être d’environ 1,25%. Ce qui signifie que si vous lui prêtez dix mille euros, il vous devra 125 euros tous les ans au titre des intérêts, avant de vous rembourser la somme prêtée initialement à la fin de la dixième année1.
Aujourd’hui, des sommes colossales sont prêtées à des taux d’intérêt négatifs, c’est-à-dire que sur ces prêts,les prêteurs s’engagent à payer l’emprunteur et non l’inverse ! Pour faire le parallèle avec notre exemple ci-dessus, c’est comme si vous prêtiez les 10 000 euros à votre voisin, en lui faisant la promesse de lui verser en plus une somme fixe tous les ans pour la peine.
Cette situation paradoxale, qui existe maintenant depuis plusieurs années, s’est amplifiée fortement en 2019 et peut s’expliquer par la combinaison de plusieurs facteurs :
Donc cela peut paraître surnaturel, mais cette situation permet aujourd’hui aux Pays-Bas, la Suisse, l’Allemagne, le Japon et la France de s’endetter largement en se faisant payer par les investisseurs.
Et si cela peut paraître comme une situation particulièrement favorable pour les emprunteurs, quelque soit leur nature (il n’y a qu’à observer les taux d’emprunt particulièrement attractifs pour des achats immobiliers pour s’en convaincre), ça l’est beaucoup moins pour les nombreux d’entre nous qui souhaitent - ou doivent - mettre de l’argent de côté pour financer des projets de toute sorte. Nous nous retrouvons “piégés” entre des solutions d’épargne à rendement très faible voire même négatif d’une part, et des solutions d’investissement potentiellement plus rémunératrices mais plus risquées, comme l’achat d’actions par exemple, d’autre part.
Nous pouvons donc comprendre pourquoi, face à ces choix difficiles, de nombreux épargnants non-professionnels se sentent démunis et finissent, par manque de temps, d’expertise et de confiance par laisser dormir de plus en plus d’argent sur leurs comptes courants et/ou sur livrets classiques, acceptant ainsi (consciencieusement ou non) de perdre petit à petit en pouvoir d’achat.
C’est pour faire face à cette problématique que nous avons lancé l’application Cashbee, qui permet de façon très simple à ses utilisateurs de gagner des intérêts sur leurs liquidités dormant sur leurs comptes, tout en les gardant sur un compte bancaire, en France, toujours accessibles et toujours à leur nom. A notre mesure, nous souhaitons démontrer que les taux négatifs ne sont pas une fatalité pour l’épargnant !
Diplômé de l’ESCP, Marc a travaillé pendant plus de 20 ans chez Bank of America Merrill Lynch, pour laquelle il a notamment co-dirigé l’activité de banque commerciale et de marchés de capitaux obligataires. Basé à Londres et à New York, et focalisé sur la clientèle institutions financières, Marc est devenu un expert du financement bancaire. Il est aussi passionné de cuisine.
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